dimanche 19 avril 2009

Yo! Je suis sur "l'aire du Larzac" de l'autoroute A75 !!!

Ma journée a été belle, folle, dure, flippante, étonnante !



En quittant Laissac ce matin, j'étais d'une humeur sportive !

Et je me suis naturellemnt fixé des objectifs stupides sur ma route, comme de faire la première grimpette (15 km dont la moitié en pente dure) sans descendre sur le petit développement (vous savez, "la moulinette") ou encore de faire la course avec un tracteur (course que j'ai finalement perdue... Ou alors le tracteur est rentré aux stands sans que je le vois !) :





Par la suite, en m'approchant de Millau, sentiments contrastés :

d'une part du plaisir en croisant des paysages très variés et d'autre part de l'inquiétude avec ma douleur qui s'est réveillée (peut-être à cause des défis stupides !) : la même qu'hier en fin d'étape mais plus précise (une pointe à l'intérieur de la cuisse) et donc plus gênante... Cela dit, rien qui m'empêche de pédaler non plus ! A surveiller quoi.



Je suis arrivé aux alentours de Millau en longeant une sorte de magnifique canyon verdoyant, ainsi qu'un mont tout recouvert d'herbe (de loin on aurait dit un green de golf défendu par son bunker à droite !) qui cachait l'entrée directe dans Millau.

A la première rue qui descendait dans la ville, j'ai compris ce qui m'attendait une dizaine de kilomètres plus loin : une montée monstrueuse pour accéder au famous "Larzac's Plateau" !!!





Dans Millau, j'ai fait une pause casse-croute, fait des étirements, massé ma cuisse et surtout discuté longuement avec une nana de l'office du tourisme pour savoir quelles options s'offraient à moi pour accéder au plateau (au fait : le viaduc est interdit aux vélos).


Sa reco : contourner pendant 30 bornes par les gorges de "chépasquoi" et accéder tout au sud du plateau par le village de "La Cavavelerie". Petit joueur, car on ne voit rien du plateau.


Son conseil de sagesse : ne surtout pas prendre la N9 qui est en fait une autoroute gratuite qui double la A75 payante (et aussi les deux uniques routes qui traversent directement du nord au sud le plateau).


Dernière option : la plus dure mais la plus belle et donc celle que j'ai choisi (!!!) : gravir "par la face nord" sur une petite route qui monte à quarante douze pourcents pendant cinq bornes et oblige ensuite à silloner par des chemins bitumés la partie ouest du plateau (reliant des hameaux isolés) avant de reprendre une départementale.


Et donc, après avoir pris mon courage à deux mains, mis une casquette sur la tête (extêmement chaud à ce moment là) et checké une dernière fois le ciel qui semblait favorable (j'avais chopé un gros grain en arrivant mais c'était passé vite... Et sachant que ma grosse angoisse était de me trouver sur le plateau confronté à un orage : point le plus haut en mouvement, donc cible parfaite pour la foudre !), je me suis lancé à gauche à la sortie de Creissels...

Une côte monstrueuse, petit plateau grand pignon (la moulinette absolue) avec ma roue avant qui décolait souvent du gravillon mais une vue qui devenait au fur et à mesure des lacets de plus en plus en plus magnifique ; à la fois sur le viaduc mais aussi sur Millau...

Au final : physiquement assez éprouvant (j'ai bien senti mes 28 kilos de bagages !) mais une très grande satisfaction !




Cependant, je n'ai pas profité longtemps de mon euphorie !

Le ciel s'est brutalement couvert de manière spectaculaire, l'orage a grondé, la foudre est tombé mais il était trop tard pour reculer !!!

J'ai traversé les 20 bornes du plateau jusqu'à la cavelerie à fond, en pensant ironiquemenrt au petit cheval de Brassens et en roulant sur des chemins parfois transformés en ruisseaux (c'est bizarre, plus de cuisse douloureuse !). Au plus près, la foudre est tombée je pense à trois kilomètres de moi dans un bruit assourdissant, amplifié tous azimuts grâce à un écho à l'échelle du plateau : immense !

Au passage, j'ai vu des scènes magnifiques mais mon propos était d'abord de sortir de cette sorte d'enfer (à un moment, sur un à pic, j'ai vu en contrebas la vallée evrdoyante, douce et ensoillé : la vallée d'Eden quoi !) !


Arrivé à La Cavallerie, j'ai renoué contact avec la civilisation en buvant un chocolat chaud fait maison par une charmante demoiselle avec qui on a parlé voyages, puis je me suis fait jeter d'un hotel qui sentait la pisse et enfin mon gps m'en a trouvé un à 3 bornes de là sur aire d'autoroute auquel j'ai accédé par une petite grille de service... Et je suis passé par le parking des poids lourds, ce qui me semblait de bon aloi vu ma charge !


Ce soir, comme tous les soirs, éude de la carte du lendemain (rien de direct sauf l'autoroute pour aller à Béziers et plusieurs "petits" massifs à traverser) et checkage de la météo : pourri à tendance nase avec encore des orages "localement violents" mais j'espère des petits villages où s'arrêter !



Enfin, pour terminer ce long blog du jour (cheers! si vous avez lu jusqu'au bout), merci pour les messages sur le blog ainsi que sur mon e-mail : ça file la pêche !!!

6 commentaires:

  1. Yo Marc !
    Ici ta nièce de retour à Paris ! Je me suis fait un plaisir de reprendre le fil de ton aventure depuis le début, ton blog est super chouette à lire, les vidéos ajoutent un piment extra au récit souvent hilarant de tes péripéties, et les photos sont très belles ! Tout d'abord toutes mes félicitations pour tout le trajet déjà accompli ! tu es bluffant ! Je me suis rappelé ce que ça faisait de ne plus sentir ses muscles durant ma semaine de stage d'athlétisme au Lavendou, je suppose que tu as partagé cette douce sensation !! ; ) En tout cas, à présent que j'ai accès à un ordi ( au stage on touchait à nos pointes et à un ballon de volley, c'est tout !! ) je vais pouvoir suivre tes exploits ! Je t'embrasse, bonne route demain et à très bientot sur ton blog qui déchire tout !!!!
    Tcho !
    Margaux.

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  2. Pourquoi que tu regardes pas la caméra avec tes lunettes d'intellectuel qui fait du vélo ?
    Pour demain : au moins une photo avec les lunettes !
    Bonne route,
    Arnaud

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  3. Salut Marco.
    Stephane H de retour de vacance et déjà reparti un petit peu pour 15 minutes en retrapant les news de la semaine. Bon courage à toi pour les journée à venir. Si tu regarde bien à côté de toi je suis là à pédaller.
    Stéphane

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  4. Salut Marco,
    Un petit coucou de retour de Montpellier.
    Bravo pour ton parcours, je suis sur le cul,
    Un guerrier j'te dis.
    Ciao
    Lolo

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  5. Salut Cousin...

    Maman voulait te laisser un message mais elle n'a pas encore saisi tout le processus pour!
    Je le fais donc pour elle :
    "Bon courage p'tit gars! ton blog est génial et clairement t'es un vrai COURAGEUX!!!"
    Tous les Le Donné de Sonnay (et ceux de la région parisienne et de Paris) t'embrassent et te poussent pour que t'ailles encore plus vite!
    @ tchao!
    Sabrina, François, Michèle, Benjamin, d'Joanna et Guillaume! ;-)

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  6. Salut Marc,

    Je suis impressionné! T'es sûr que t'es sur un vélo...
    Bonne route l'ami.Et que le vent te pousse dans le bon sens.

    Philippe

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