Yo! Dakar à Buenos Aires !

Dans deux semaines environ aura lieu en effet ici le départ du second "Dakar nouvelle formule" (c'est-à-dire "Buenos Aires - Santiago du Chili - Buenos Aires").

Et c'est aussi une des raisons qui font que, au lieu de tracer plein sud à partir de la semaine prochaine, je vais peut-être d'abord faire un crochet en Uruguay et redescendre ensuite pour le jour de l'an à Buenos Aires...

En effet, bien que ce rallye ait beaucoup changé depuis sa création (dans son "esprit", si je puis me permettre cette remarque philosophico-sportive !), je trouverais rigolo d'aller y faire un tour pour le départ.

Car je me rappelle qu'au milieu des années 80, je prenais mon p'tit vélo depuis Ville d'Avray, affrontais la redoutable côte de Picardie, franchissais allègrement la frontière avec les Yvelines (même pas peur), avant de débouler sur la Place d'Arme du Château de Versailles par l'Avenue de Saint-Cloud, où j'observais donc ces monstres rutilants au repos... Toute une aventure !!!

...Et si j'y vais à nouveau cette année, j'aurais juste fait un peu plus de kilomètres à vélo pour y parvenir !!!

Outre cette gentille nostalgie mécanique, je suis aujourd'hui allé devant un lieu de sinistre mémoire pour l'Argentine en particulier et les Droits de l'Homme en général : précisément à l'ESMA (Escuela Superior de Mecanica de la Armada) qui abrita, pendant la dictature militaire (1976-1983), le plus important centre de détention de la "guerre sale" (si tenté qu'aucune guerre puisse être propre notez bien, mais à cet endroit, la torture était réellement institutionnalisée), ainsi que l'état-major de répression...

C'est depuis 2004 un "musée de la mémoire" dédié aux 30 000 "disparus" de la dictature...

On y trouve aussi la "Fundacion Madres de Plaza de Mayo" (Mouvement des Mères de la Place de Mai, reconnaissable à ce foulard blanc), créée au début de la dictature par 14 mères argentines pour retrouver leurs enfants enlevés et qui pris de plus en plus d'importance au fil des ans.

Les représentantes actuelles continuent d'ailleurs de manifester tous les jeudis pendant une demi-heure sur la Plaza de Mayo (dans le sens inverse des aiguilles du montre pour remonter symboliquement le temps). En effet, bien que ce musée (et les archives qui lui sont rattachés) soit une preuve tangible d'une volonté de reconnaissance et de transparence de la part de l'état, tout n'est cependant pas éclairci ni reconnu...

Enfin, pour terminer sur une note plus douce et guillerette, Buenos Aires s"habille de plus en plus aux couleurs de Noël !

...Ce qui n'est pas fondamentalement déconnant notez bien... Mais plutôt gentiment "déstabilisant" et un tantinet "anachronique" pour moi, sous ces 30° de type "subtropical humide" (les moustiques sont de retour !!!) !

Sinon Sabrina : "Néné l'rapide" = René Arnoux (ma grande idole avec Goldorak)...

J'en profite d'ailleurs pour te tancer légèrement (et aimablement note bien), car si tu lisais attentivement mon blog, tu l'aurais su !!! ...De même que, dans ce cas, le mystère de la fougère molle n'en serait pas un pour toi !!! En outre, en tapant "Néné l'rapide" sur Google, tu serais aussi arrivée à cette réponse (flippant d'ailleurs !) !!! Mais au final : merci d'avoir lu mon étude !!!